Brest Evénements Nautiques

Brest Evénements Nautiques, a pour missions d’organiser, de co-organiser ou de coordonner les fêtes maritimes internationales de Brest, les courses au large, les événements nautiques, l’accueil de bateaux d’exception et les départs et arrivées de records se déroulant dans la cité du ponant.

Pour chaque édition depuis 1996, les différents partenaires des fêtes maritimes se sont regroupés au sein d’une association (« Brest 2008 » pour la dernière édition) qui avait pour objet de préparer, gérer et organiser cette manifestation. Cette organisation, bien que souple et adaptée à la périodicité de l’événement, présentait les désavantages de ne pas pérenniser la structure et les méthodes et de peu capitaliser l’expérience acquise au fil des éditions.

Le 6 mai 2009, il a donc été décidé de créer l’association « Brest Evénements Nautiques » dans le prolongement et par une évolution des statuts de l’association « Brest 2008 ». Présidée par François CUILLANDRE, signe fort de l’engagement et du soutien de la collectivité, elle a pour objet principal de préparer, gérer et organiser tous les 4 ans un rassemblement maritime international de grande envergure (dont la 8ème édition a eu lieu en juillet 2020), mais a également vocation à gérer de la même manière tout événement nautique ou maritime d’importance sur le territoire de l’agglomération brestoise.

Brest, Port des records

Philippe Monnet et Olivier de Kersauson ont ouvert la voie à la fin des années 1980. Depuis, tous les chasseurs de record viennent s’amarrer à Brest, point de départ et d’arrivée de tous les records. Qu’ils se disputent en solitaire, en équipage. Sur monocoques comme sur multicoques géants.

A l’origine, il y avait le goulet. Le phare du Petit Minou et le plateau des Fillettes. A un journaliste parisien qui lui demandait pourquoi il avait opté pour cette ligne de départ et d’arrivée, Philippe Monnet avait eu cette réponse, sous forme de boutade : « Cela incite au retour, non ? ». C’était en 1986 et Monnet se préparait à larguer les amarres pour un tour du monde, en solitaire, sur le trimaran « Kriter ». Comme il s’agissait d’une première, il avait imaginé un règlement : « Un règlement calqué sur les règles de la course au large en vigueur à l’époque et qui stipulait que ce tour du monde devait se faire sur multicoque, en solitaire et sans escale ». Monnet s’autorisait le droit de mouiller dans une baie pour réparer en cas de problème, « mais je m’interdisais tout ravitaillement et aide extérieure ».

Ils détiennent les records

Tour du Monde en Solitaire
Thomas Coville – Sodebo – En 49 jours 3 heures 7 minutes et 38 secondes

Trophée Jules Verne
Francis Joyon – IDEC SPORT – En 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes

Transat New-York to Brest Mod 70
Yann Guichard – Spindrift Racing – En 4 jours 08 minutes et 37 secondes

Transat Brest-Martinique
Erwan Tabarly – Armor Lux – En 20 jours, 22 heures, 48 minutes et 55 secondes

Une porte d’ouverture sur le monde

Pour le marin originaire de La Clusaz, la question du point de départ et d’arrivée ne s’était pas posée longtemps. Pour lui, c’était forcément Brest. « Parce que c’est en Bretagne, dans une rade très agréable. Parce que le public pouvait me voir partir dans le goulet. Et surtout parce que le goulet, c’est une porte d’ouverture sur le monde. Tu passes la ligne et tu es déjà au large, en course. Et puis, quant tu rentres de ton tour du monde, même si tu as 45 nœuds dehors, une fois que tu as coupé la ligne, tu te retrouves dans une rade apaisée. J’aimais l’idée de commencer et de finir un tour du monde dans un tel endroit ». Avant Monnet, auteur d’une circumnavigation en 129 jours 19 h 17′, il y avait bien eu Alain Colas mais le skipper de Manureva s’était élancé de Saint-Malo le 8 septembre 1973. Après avoir effectué une longue escale à Sydney, Colas était revenu dans la cité malouine le 28 mars 1974, soit après 169 jours de mer.

C’était l’époque où les marins partaient d’où ils voulaient. L’époque où chacun bidouillait dans son coin. Aujourd’hui, les choses ont changé. « Dans l’esprit des marins, les choses sont claires maintenant : un tour du monde, ça part et ça revient à Brest », termine Monnet.